Comment l'esprit devient-il perturbé ?
Comment l'esprit devient-il perturbé ?
Un état d'esprit serein et optimiste, bon pour nous-mêmes et pour notre entourage, est un souhait partagé de tous. Mais qu'est-ce qui peut alors faire obstacle à cet objectif ? Avant de parler de tout ce que nous pouvons faire pour calmer l'esprit une fois qu'il est perturbé, il importe de déterminer ce qui perturbe l'esprit en premier lieu.
L'esprit : Guide 101 dans une perspective orientale
Si quelqu'un vous demandait : « Qu'est-ce qu'un smartphone »? Vous répondriez probablement quelque chose comme « Eh bien, c'est un appareil qui me permet de communiquer, de gérer mes finances, de me divertir, de créer des choses », et ainsi de suite.
Pareillement, les fonctions de l'esprit peuvent être résumées en quatre grandes catégories, qui comportent de nombreuses sous-catégories qui dépassent le cadre de cet article.
- La cognition : Il s'agit des informations qui entrent par les portes sensorielles, comme les lumières et les couleurs de l'écran que vous regardez en ce moment.
- Reconnaître : Avec une rapidité incroyable, l'esprit passe en revue toute la banque d'expériences passées, reconnaît ces motifs lumineux comme des mots et les décode.
- Interpréter : Non seulement il les décode, mais il rejoue la dernière fois qu'une expérience similaire a été vécue au niveau des pensées, des images, des émotions et des sensations corporelles, et ce, de nouveau, instantanément.
- Réagir : Les actions physiques et verbales qui suivent sont simplement une mesure de la qualité et de l'intensité de l'interprétation.
Par exemple, un nouveau stimulus de formes, de couleurs et de sons est perçu. Je reconnais spontanément et simultanément qu'il s'agit de mon amie Susan. Ma dernière rencontre avec elle a été charmante, de sorte que des pensées, des images, des émotions et des sensations corporelles très agréables traversent mon corps. Pour cette raison, j'agit de manière très sympathique en adoucissant ma voix lorsque je la salue et en la serrant chaleureusement dans mes bras. Ce serait exactement le contraire si ma rencontre précédente avec Susan avait été désagréable.
Ce cycle incessant de connaissance, de reconnaissance, d'interprétation et de réaction nous enferme dans des nœuds mentaux, émotionnels et physiques, faisant de nous un amas de tensions. Comment en sortir ? Le génie des maîtres, anciens et modernes, est d'avoir compris qu'il n'y a absolument aucun moyen d'arrêter la connaissance, la reconnaissance et l'interprétation. Tout se passe trop vite. Le point de rupture, cependant, se situe entre l'interprétation et la réaction.
" Entre le stimulus et la réponse, il existe un espace. Dans cet espace se trouve notre pouvoir de choisir notre réponse. C'est dans notre réponse que se trouvent notre croissance et notre liberté ».
- Viktor Frankl, psychiatre autrichien, survivant de l'holocauste
L'esprit est perturbé par nos schémas réactifs. Pour en sortir, nous cherchons à cultiver la différence entre « je suis en colère » et « il y a de la colère en moi ». Cela se produit lorsque nous entraînons notre conscience à être en contact avec notre réalité objective (monde extérieur) et subjective (monde intérieur). Nous savons tous comment être en contact avec le monde extérieur. Ce que nous sommes appelés à maîtriser, c'est la capacité d'être également en contact avec notre monde intérieur de pensées, d'images, d'émotions et de sensations corporelles.
Après tout, qu'est-ce que la colère ? C'est la pensée « Cette personne est horrible », l'image de cette personne horrible, l'émotion ou la colère envers cette personne et les sensations corporelles qui l'accompagnent. Il en va de même pour tous les schémas réactifs. Avec cette compréhension, nous faisons une découverte étrange et peu diplomatique : la colère n'a jamais été à l'extérieur. Ce qui me dérange est à l'intérieur de moi.
Nous approfondirons ce point dans le prochain article.
À la prochaine,
Bhaskar
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